Précision : cet article a été publié dans «Libération» avant la condamnation de Berlusconi, ce 1er août.
Silvio Berlusconi naît le 29 septembre 1936 dans une famille de la petite bourgeoisie milanaise, mère au foyer, père employé de banque. Titulaire d’une licence en droit commercial, il est d’abord (si l’on passe sur le métier de vendeur de balais électriques ou de chanteur) agent immobilier.
Aujourd'hui, son empire - outre un patrimoine immobilier considérable - repose sur la holding Fininvest et la société de production multimédia Mediaset, qui contrôlent le colosse éditorial Mondadori, nombre de journaux, l'hebdomadaire Panorama, Medusa Films, la banque Mediolanum, la régie publicitaire Publitalia, l'agence online TgCom, les chaînes de télévision Italia1, Rete4, Canale5, Boing, Cuatro, Telecinco, etc. L'origine de cette fortune tient à maintes opérations heureuses, entre autres l'acquisition précoce de «télés libres», transformées ensuite en chaînes nationales, ainsi que la construction à Brughero d'une «cité-modèle» de 4 000 habitants, et celle du centre résidentiel Milano 2.
Actions. Sur les financements que le Cavaliere a pu tour à tour obtenir, par des sociétés fiduciaires emboîtées les unes dans les autres, de nombreuses ombres persistent. L'un des hauts faits de la carrière de Berlusconi est la «guerre de Segrate» qui l'oppose au groupe Cir, de Carlo de Benedetti, dans la conquête de Mondadori. Cir et Fininvest font tous