Des dizaines de milliers de manifestants pro-Morsi se sont une nouvelle fois rassemblées, hier, dans plusieurs villes d’Egypte, pour rendre hommage aux «martyrs du coup d’Etat», dénoncer les violences et demander le retour au pouvoir du président déchu de ses fonctions le 3 juillet. Quatre jours après la fusillade policière qui a coûté la vie à plus de 80 personnes à Medinet Nasr, en banlieue du Caire, le bras de fer entre les Frères musulmans et l’armée se poursuit sans qu’aucune issue ne se dessine à la crise politique. Les islamistes n’entendent pas cesser leur mobilisation avant une restauration du président et les autorités menacent toujours d’évacuer rapidement les campements islamistes dans la capitale, laissant craindre de nouvelles bavures. Depuis la fin du mois de juin, plus de 300 personnes ont perdu la vie dans des violences en Egypte.
Vivant. Sur le plan diplomatique, les pressions s'intensifient, notamment pour demander la libération du premier président démocratiquement élu du pays. Celui dont on était sans nouvelles depuis son éviction, et qui serait tenu dans un lieu secret, a reçu, dans la nuit de lundi à mardi, la visite de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, qui avait posé cette condition à sa visite au Caire. Elle a pu discuter avec lui pendant deux heures et si rien n'a filtré de l'entretien, elle a évoqué un «dialogue franc». Et assuré que Mohamed Morsi se portait bien et avait a