Huit soldats ont été tués et trois autres blessés, lundi soir, dans une embuscade tendue par des terroristes au mont Chaambi, à la frontière algérienne, où l’armée traque depuis des mois un groupe de jihadistes lié à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). Les assaillants ont dérobé les armes et les uniformes des jeunes militaires, dont les corps ont été mutilés. Trois jours de deuil national ont été décrétés. L’attaque aggrave la crise qui secoue le pouvoir et le pays, quatre jours après le meurtre du député d’opposition Mohamed Brahmi.
Sit-in. «C'est la goutte de trop. On n'accepte pas l'Afghanistan. Quand on leur a demandé de combattre ces gens, Ghannouchi et Ennahda nous ont répondu qu'ils leur rappelaient leur jeunesse», fustige, en référence à de vieux propos du leader islamiste, Haytham Belgacem, venu pour la première fois participer au sit-in du Bardo, près de Tunis. Lundi, pour le troisième soir consécutif, des milliers de personnes se sont rassemblées devant l'Assemblée constituante, pour en réclamer la dissolution, ainsi que la chute du gouvernement. «Quand le sang a coulé, on ne parle plus de légitimité», poursuit le manifestant. Outre Tunis, des manifestations ont de nouveau eu lieu à Sfax et à Sousse, deuxième et troisième villes du pays. A Kasserine, dans la cité populaire Ezzouhour, le local d'Ennahda a été saccagé.
Face à la contestation, le Premier ministre, Ali Larayedh, a tenu un discours de fermeté, que