Huit militaires tunisiens ont été tués lundi dans une zone d'activité d'Al-Qaeda, aggravant les tensions en Tunisie où le gouvernement dirigé par des islamistes a exclu de démissionner malgré la contestation grandissante depuis l'assassinat d'un député d'opposition. Selon un dernier bilan du ministère de la Défense, cité par l'agence officielle TAP, huit militaires ont été tués et trois autres blessés dans l'embuscade au mont Chaambi, zone proche de l'Algérie ou depuis décembre l'armée pourchasse un groupe lié à Al-Qaeda.
La présidence a annoncé dans un communiqué «un deuil national de trois jours» après cette attaque, la plus grave contre les forces tunisiennes depuis la révolution de 2011 en Tunisie qui est confrontée à un essor des groupuscules jihadistes. Des sources militaires et médicales ont indiqué à l'AFP que plusieurs de victimes avaient été égorgées. La télévision d'Etat a diffusé des images des corps mutilés des victimes. Dans la nuit, des manifestations de colère regroupant quelques centaines de personne ont eu lieu à Kasserine, ville voisine du mont Chaambi, et des heurts impliquant policiers, détracteurs du pouvoir et partisans du gouvernement y ont eu lieu, avant qu'un local du parti islamiste Ennahda n'y soit saccagé. Plusieurs formations politiques appellent par ailleurs à s'y rassembler ce mardi soir.
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