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Libération

Pakistan, la fin de l'ère Zardari

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L'homme d'affaires Mahmoon Hussain a été élu président, succédant au controversé veuf de la Première ministre Benazir Bhutto, menacé de poursuites pour corruption.
Manifestation à Islamabad, le 17 janvier 2013. (Photo Mian Kursheed. Reuters)
publié le 30 juillet 2013 à 18h51

L'homme d'affaires et héritier d'une entreprise de textiles Mamnoon Hussain a été élu sans surprise mardi par les députés et sénateurs pour succéder au président Asif Ali Zardari à la tête du Pakistan. Ce scrutin s'est déroulé quelques heures après une attaque spectaculaire des talibans pakistanais du TTP contre une prison du nord du pays ayant abouti à la fuite de 250 détenus.

A 73 ans, ce  militant de la Ligue musulmane de Nawaz Sharif, formation portée au pouvoir lors des législatives de mai, a la confiance du Premier ministre. Sharif devrait rester le grand maître du jeu politique pakistanais.

«Monsieur 10%»

Ce résultat marque la fin de l’ère du président Asif Ali Zardari à la tête de ce pays de 180 millions d’habitants, coutumier des coups d’Etat militaires. Son mandat a été marqué par une première transition démocratique entre deux gouvernements civils, mais a été miné par la recrudescence des attentats perpétrés par des groupes islamistes armés ou mafieux et une crise énergétique qui plombe le secteur industriel. Proche des milieux d'affaires, l'ancien président avait été surnommé «Monsieur 10%», en référence à des commissions qu’il aurait touchées sur des contrats publics.

Zardari, fils d’un propriétaire de cinéma et au look de play-boy à l'époque, s’était marié dans les années 80 avec Benazir Bhutto, héritière politique du Parti du peu