Les Zimbabwéens ont massivement participé à l’élection présidentielle mercredi, malgré les accusations de fraude lancées par les partisans du Premier ministre Morgan Tsvangirai, qui tente de déboulonner l’inusable Robert Mugabe, 89 ans, et au pouvoir sans discontinuer depuis trente-trois ans.
La présidente de la Commission électorale (ZEC) a fait état d'une «forte participation», et le chef de la mission d'observateurs de l'Union africaine, le Nigérian Olusegun Obasanjo, a qualifié le scrutin de «pacifique, ordonné, libre et honnête», dans une première réaction juste après la fermeture des bureaux de vote à 19H00 (17H00 GMT).
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Dans ce pays meurtri par les violences politiques depuis des années, la journée s’est déroulée dans le calme, mais le MDC, le parti de M. Tsvangirai, a dénoncé des irrégularités dans la composition des listes électorales, publiées à moins de vingt-quatre heures du vote.
Ayant rencontré les responsables de la Commission électorale mardi, le ministre des Finances --et lieutenant de M. Tsvangirai-- Tendai Biti a relevé qu'«ils admettent qu'il y a toujours deux millions de morts sur les listes électorales, mais ils disent que ces gens ne peuvent pas voter parce qu'ils sont morts». Deux autres millions de personnes (vivantes) n'ont pas pu s'inscrire