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Libération
Récit

Traque des nazis : la dernière heure

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Le centre Simon-Wiesenthal a lancé une campagne d’affichage en Allemagne afin de retrouver les criminels toujours en liberté, notamment les gardiens des camps.
publié le 31 juillet 2013 à 20h36

Nonagénaire, Gerhard Sommer vit tranquillement dans une maison de retraite de Hambourg. En Italie, cet ancien SS a pourtant été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour sa participation présumée au massacre de Sant-Anna di Stazzema qui a coûté la vie, le 12 août 1944, à 560 hommes, femmes et enfants.

C'est en pensant à des personnes comme lui qu'Efraim Zuroff, 64 ans, directeur du centre Simon-Wiesenthal en Israël, a pris l'initiative de lancer pour la première fois en Allemagne une campagne d'affichage promettant jusqu'à 25 000 euros à toute personne dont le témoignage permettra de mettre un ancien nazi sous les verrous. «Le temps presse, c'est pourquoi nous devons tout tenter», explique Efraim Zuroff qui traque les criminels nazis de par le monde.

«Tard, mais pas trop tard», clame l'affiche en noir et blanc avec le portail du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau qui est placardée depuis le 23 juillet à Berlin, Hambourg et Cologne. «Des millions d'innocents ont été assassinés par les criminels nazis. Quelques-uns des auteurs sont libres et en vie ! Aidez-nous à les faire comparaître devant la justice», affirme le texte.

Ancien bourreau. Cette campagne fait partie de l'opération «Last Chance» initiée par le centre Simon-Wiesenthal en 2002 et qui a permis de recueillir 27 témoignages, dont un seul a débouché sur une enquête judiciaire, finalement abandonnée faute de preuves. Cette fois, le centre v