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Libération
Récit

Entre guerres et catastrophes, la vogue du «tourisme noir»

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Ouragans, accidents, champs de bataille, bidonvilles... Depuis quelques années, des tour-opérateurs organisent des visites de zones sinistrées.
Le 20 juillet, des touristes devant le «pin miraculé» de Rikuzentakata, ville japonaise détruite par le tsunami en mars 2011. (Photo Toru Yamanaka. AFP)
publié le 1er août 2013 à 14h41

«Je reviens de Saint-Jacques-de-Compostelle avec un groupe de cinq personnes. Nous avons passé plusieurs jours aux abords de la voie et observé le travail des médias.» «Tom», un Britannique de 39 ans, a fondé Disaster Tourism en 2010, un tour-opérateur spécialisé dans les catastrophes, et ce qu'on appelle parfois «le tourisme noir». Depuis trois ans, il fabrique des voyages sur mesure pour des petits groupes de touristes désireux d'approcher au plus près les événements qui font l'actualité. Comme l'accident ferroviaire qui a coûté la vie à 79 personnes en Espagne la semaine dernière.

Des rues dévastées de la Nouvelle-Orléans aux champs de bataille d'Afghanistan, c'est un tourisme nouveau qui s'est développé ces dernières années au fil des grandes catastrophes. En janvier, la présence d'un badaud japonais aux côtés des rebelles syriens avait également attiré l'attention.

En trottinette dans les favelas

Cette année, l'agence britannique a ainsi accompagné des touristes dans le monde entier. «Nous avons vu les tornades en Oklahoma, les feux de brousse aux Etats-Unis, fait du parachute en Afghanistan ou encore du Segway (une trottinette à moteur, ndlr) dans les favelas de Rio», ajoute Tom. Sur son site Internet, Disaster Tourism explique venir en