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Libération

Les pro-Morsi n’en démordent pas

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Des violences entre islamistes et forces de l’ordre continuent d’émailler le pays.
publié le 1er août 2013 à 21h26

C’est une attente longue et crispante. Au Caire, tous les regards sont tournés vers les campements de Rabaa al-Adawiya, à Medinet Nasr, et Al-Nahda, à Gizeh, où sont encore rassemblés des dizaines de milliers de sympathisants de Mohamed Morsi. Les lieux sont menacés d’évacuation imminente par le ministère de l’Intérieur, à la demande du gouvernement, et l’on craint un nouveau bain de sang alors que, depuis un mois, plus de 300 personnes ont déjà perdu la vie dans des violences liées au changement de pouvoir.

Axes. Malgré des appels répétés à lever le camp de la part de l'armée et de la police, les partisans du président déchu refusent mordicus de s'y plier et assurent qu'ils poursuivront leur mobilisation jusqu'au retour en fonction de Mohamed Morsi. Pour les autorités, ces manifestations sont devenues «inacceptables» et constituent une «menace pour l'ordre public» et la «sécurité des citoyens». Outre qu'ils bloquent des axes importants, surtout à Medinet Nasr, les campements exaspèrent les riverains lassés de l'incessante agitation sous leur fenêtre. Il s'agit aussi pour le pouvoir en place de montrer qu'il y a un maître à bord, en rétablissant une certaine stabilité dans le pays et en tenant parole.

C'est le nouvel homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fatah al-Sissi, qui a demandé aux Egyptiens de descendre massivement dans la rue vendredi dernier, pour lui donner un mandat «contre la violence et le ter