Menu
Libération

Liberté conditionnelle pour la «sextrémiste» Amina Sboui

Article réservé aux abonnés
publié le 1er août 2013 à 21h36

Elle aura passé un peu plus de deux mois en prison, pour avoir tagué le mot «Femen» sur le mur d'un cimetière. Amina Sboui, la Tunisienne de 18 ans qui se revendique du mouvement «sextrémiste», a été remise en liberté conditionnelle, hier. Plusieurs fois rejetée, la requête présentée par la défense a, cette fois, été acceptée. La chambre d'accusation de Sousse a également confirmé la première décision du juge d'instruction : Amina ne sera poursuivie ni pour «atteinte aux bonnes mœurs» ni pour «association de malfaiteurs», comme cela a longtemps été envisagé. La lycéenne reste toutefois inculpée de «profanation de cimetière», passible de deux ans d'emprisonnement.

«J'aurais aimé que l'affaire soit classée, car les accusations n'ont rien à voir avec les faits. Mais, au moins, elle sera jugée en état de liberté et nous espérons un non-lieu. Le procès devrait avoir lieu après les vacances judiciaires, fin septembre ou début octobre», explique l'un de ses avocats, Me Halim Meddeb, qui a bon espoir qu'Amina «ne retourne plus en prison». «Ils ont gardé un chef d'accusation seulement pour justifier les deux mois de détention provisoire», analyse-t-il. «Je suis content. J'ai toujours cru en l'innocence de ma fille», réagissait au téléphone le père d'Amina, Mounir, en route pour aller récupérer sa fille à la prison de Messadine. La jeune Tunisienne, qui a posté des photos d'elle seins nus sur Facebook, avait été arrêtée le 19 mai à Kairoua