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Libération

Le vrai faux chantage du parti de Berlusconi

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Italie . La droite semble finalement préférer l’apaisement après la condamnation du Cavaliere.
par Eric Jozsef, De notre correspondant à Rome
publié le 4 août 2013 à 22h26

Condamné jeudi à quatre ans de réclusion, sans doute assigné à résidence et dans l'impossibilité de se présenter aux élections jusqu'en 2019, Silvio Berlusconi, 76 ans, se refuse pour l'heure à tirer officiellement sa révérence : «Je suis innocent […]. Je vous promets que je ne renonce pas et je reste avec vous», a-t-il affirmé hier, à quelques milliers de militants, lors d'une manifestation devant sa résidence romaine du palais Grazioli.

Quelques heures après la sentence de la Cour de cassation, il avait déjà juré, dans un message vidéo, qu’il resterait dans le jeu politique. Ses partisans multiplient depuis les menaces à l’adresse du gouvernement de large union d’Enrico Letta.

Grâce. Samedi, son ancien ministre de la Culture, Sandro Bondi, est allé jusqu'à évoquer une «forme de guerre civile» si la justice n'était pas remise au pas et Berlusconi, dont le passeport a été saisi, autorisé à retrouver sa liberté de mouvement. Les parlementaires du Parti du peuple de la liberté (PDL) se sont déclarés disposés à démissionner s'ils n'obtenaient pas une grâce présidentielle de la part du chef de l'Etat, Giorgio Napolitano. Formellement, cette hypothèse apparaît impraticable et le président de la République est intervenu pour juger «irresponsables» les propos de Sandro Bondi.

Une partie de la droite italienne serait ainsi favorable à la politique du pire, à savoir une crise gouvernementale pour tenter d'obtenir des élect