Menu
Libération
actualisé

L'opposition tunisienne mobilise 40 000 manifestants

Article réservé aux abonnés
Le monde arabe en ébullitiondossier
La coalition d'opposition avait appelé à un rassemblement d'envergure mardi soir pour réclamer la chute du gouvernement.
par
publié le 6 août 2013 à 12h31
(mis à jour le 7 août 2013 à 0h34)

L'hétéroclite coalition d'opposition tunisienne a mobilisé 40 000 manifestants mardi soir pour réclamer la chute du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda, qui excluent toute démission pour sortir d'une crise.

Ce rassemblement a eu lieu mardi soir à 21H00 (20H00 GMT) et visait à arracher la démission du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC) après la mort le 25 juillet de l’opposant Mohamed Brahmi, imputée par les autorités à la mouvance islamiste.

Il marquait en outre les six mois du meurtre d’un autre détracteur d’Ennahda, Chokri Belaïd, tué le 6 février.

Confronté à Tunis et ailleurs à des manifestations quotidiennes, nocturnes en raison du ramadan, depuis l'assassinat de Brahmi, le chef d'Ennahda Rached Ghannouchi a une fois de plus rejeté les revendications de ses détracteurs. «Il y a des demandes excessives dont la dissolution d'un gouvernement qui a remporté la confiance du Parlement par le biais de manifestations», a estimé Ghannouchi dans le quotidien La Presse.

«Dans les régimes démocratiques, les manifestations ne changent pas les gouvernements, c'est dans les régimes dictatoriaux qu'une manifestation est en mesure de faire tomber le régime», a-t-il dit.

Ennahda accusé de laxisme face aux islamistes

Ennahda a proposé ces derniers jours d'élargir le gouvernement et de tenir des élections en décembre. Les islamistes ont aussi évoqué, sans réel