Que faire de Daniel Galván Viña ? Sacré casse-tête. L'Audience nationale de Madrid, une des plus hautes juridictions espagnoles, a vécu hier une journée rocambolesque : le juge Fernando Andreu a dû se prononcer sur le cas de ce sexagénaire qui, condamné à trente ans de réclusion criminelle, en 2011 au Maroc, pour viols sur onze mineurs, a été gracié par le souverain Mohammed VI lequel, sous la pression populaire, s'est ensuite rétracté (lire ci-contre).
Fuite. Interpellé lundi dans un hôtel de Murcie (sud-est), Galván a été transféré à Madrid, où personne ne sait comment résoudre son cas. Il n'existe aucun chef d'accusation, ni de casier judiciaire contre le ressortissant espagnol. Dans l'attente d'une décision finale, et considérant que le risque de fuite est réel, le juge Andreu l'a placé hier en détention provisoire à la prison de Soto del Real, dans le nord de Madrid.
La situation de cet Irakien, naturalisé après un mariage avec une Espagnole dont il est divorcé depuis longtemps, et résidant au Maroc depuis 2002, a créé un imbroglio, qui ne correspond à aucune figure légale. Selon la législation espagnole, les ressortissants du pays doivent y être jugés s’ils se trouvent sur le territoire national. Daniel Galván ne peut donc être extradé vers Rabat, comme le demandent les autorités marocaines. Il pourrait purger le reste de sa peine (vingt-sept ans et trois mois) à Madrid… sauf qu’aucune charge ne pèsecontre lui en Espagne. Im