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Analyse

Russie-Etats-Unis, l’impossible «reset»

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L’annulation par Obama d’un sommet bilatéral marque l’échec de la stratégie américaine d’une remise à plat des relations avec la Russie.
publié le 9 août 2013 à 22h06

Ce n'est plus la guerre froide, mais une sorte de «crise froide», résument les amateurs de formules. Pour la première fois aussi ouvertement, Barack Obama a fait affront à Vladimir Poutine en refusant de venir à Moscou participer à un sommet bilatéral qui était prévu début septembre. Mais le dialogue n'est pas rompu pour autant, ont encore montré Russes et Américains vendredi. Les ministres russes des Affaires étrangères et de la Défense, Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou, étaient à Washington pour des entretiens avec leurs homologues américains, John Kerry et Chuck Hagel, qui n'ont pas été annulés.

«J'ai encouragé M. Poutine à aller de l'avant plutôt que de songer au passé», a expliqué Obama lui-même lors d'une de ses rares conférences de presse, vendredi soir, reconnaissant avoir eu là des «résultats variés». Tout en snobant Poutine, le président américain a souligné qu'il ira bien à Saint-Pétersbourg, les 5 et 6 septembre, où son homologue russe accueillera le prochain sommet du G20, et qu'il n'appelle pas non plus à boycotter les prochains JO d'hiver à Sotchi. Mieux vaudrait que des athlètes homosexuels y gagnent des médailles, a ironisé Obama, en réponse aux organisations gays qui s'indignent de l'homophobie galopante à Moscou : «Si la Russie n'a pas d'athlètes gays ou lesbiennes, son équipe n'en sera que plus faible», s'est aussi moqué Obama.

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