Des deux finalistes, Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé, lequel sera élu ce dimanche président du Mali ? Le premier, «IBK», a le plus de chances de l’emporter, fort de sa longueur d’avance acquise lors du premier tour, qui s’est déroulé dans le calme le 28 juillet : 39,8% des voix, contre 19,7% pour Soumaïla Cissé, dit «Soumi», selon les résultats publiés par la Cour constitutionnelle.
Ce scrutin, à valeur de nouveau départ démocratique, avait attiré les foules, avec un taux de participation de 48,9%, un record dans le pays. Mais il s’est aussi soldé par un gros couac : plus de 400 000 bulletins ont été déclarés nuls pour cause de dysfonctionnements divers - cartes d’électeurs non remises, listes électorales mal affichées, etc.
Non-recevoir. IBK, poids lourd de la vie politique malienne, y croit d'autant plus qu'il a reçu le soutien de la plupart des candidats éliminés. Dont celui, inattendu, du prétendant arrivé en troisième position, Dramane Dembélé (près de 10% des voix), le représentant de l'Adéma, principale force politique malienne. Cissé, cependant, compte sur la mobilisation des abstentionnistes pour remonter la pente. Sa proposition de débat d'entre-deux tours s'est heurtée à une fin de non-recevoir d'IBK, qui a prétexté vouloir «privilégier la rencontre avec les Maliens sur le terrain». Le favori s'est contenté d'appeler à un «grand rassemblement» dans les urnes pour obtenir «une majorité indiscutable,