De nouveaux attentats ont fait plus de 60 morts et des centaines de blessés samedi en Irak, visant notamment des cafés et des marchés à Bagdad, alors que la population fêtait la fin du ramadan, le plus meurtrier depuis cinq ans. Les violences quotidiennes se sont intensifiées et font craindre une nouvelle guerre civile, alors que des centaines de prisonniers, dont des hauts responsables d’Al-Qaeda, se sont évadés en juillet grâce à un coup de main du réseau. En tout, 16 voitures piégées et des attaques ont tué 61 personnes et blessé près de 300 autres à travers le pays samedi.
A Bagdad, des attentats coordonnés à la voiture piégée ont fait 37 morts dans huit quartiers, selon des sources policières et médicales. Les Etats-Unis ont qualifié d'«ennemis de l'islam» les auteurs de ces attaques «lâches […] dirigées contre des familles qui célébraient l'Aïd-el-Fitr» marquant la fin du ramadan. Le département d'Etat américain a rappelé qu'une prime de 10 millions de dollars (près de 7,5 millions d'euros)était offerte pour «toute information qui aiderait les autorités à tuer ou capturer Abou Bakr al-Baghdadi», le chef d'Al-Qaeda en Irak. Selon les Nations unies, plus de 1 000 personnes sont mortes en juillet, le bilan mensuel le plus élevé dans le pays depuis cinq ans.
Le gouvernement attribue cette augmentation des attaques au conflit qui fait rage en Syrie voisine, et accuse régulièrement des pays étrangers d’encourager ces violences. Mais la crise politiqu