Le mausolée de Khaled ben al-Walid n'est qu'une victime de plus du conflit syrien. Le 22 juillet, des tirs d'obus ont totalement détruit ce haut lieu de pèlerinage sunnite, situé au plein cœur de Homs. Construit au IXe siècle par les seljoukides, le monument honorait un compagnon et le principal chef militaire de Mahomet. Vraisemblablement bombardé par l'armée syrienne, le mausolée vient s'ajouter à la longue liste des chefs-d'œuvre architecturaux emportés par la guerre. «Détruire l'héritage du passé […] ne fait qu'accentuer la spirale de la haine et du désespoir», lançait mi-juillet Irina Bokova, la directrice générale de l'Unesco, qui tente de mobiliser la communauté internationale. Le 20 juin, l'organisation a ainsi placé la totalité du Patrimoine mondial syrien sur la liste des sites en péril, «comme une reconnaissance de la menace à laquelle ils font face», commente Karim Hendili, spécialiste du monde arabe au sein de l'Unesco.
En un peu plus de deux ans de combats, les dommages causés aux sites historiques du pays sont considérables. La Syrie est pourtant signataire de la convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Un argument qui semble bien mince face au