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Analyse

En Tunisie, l’UGTT retient ses forces

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Principale force de la société civile, le puissant syndicat a choisi de dialoguer avec le parti Ennahda pour sortir de la crise et imposer un gouvernement de personnalités neutres.
Lors d’affrontements entre l’UGTT et des pro-Ennahda, en décembre, à Tunis. (Photo Reuters)
publié le 13 août 2013 à 21h56

Après quatre longues heures de discussions, les deux hommes sont ressortis bredouille. «Les négociations n'ont abouti à rien de concret. Il y a eu un échange de points de vue mais l'attitude n'a pas changé. Peut-être qu'en multipliant les dialogues, on aboutira à quelque chose, peut-être à la fin de la semaine», a sommairement relaté à la sortie Houcine Abassi, le secrétaire général de la très influente Union générale tunisienne du travail (UGTT). «La rencontre a été positive, nous avons besoin d'approfondir les point de vue», a lâché de son côté Rached Ghannouchi, le président d'Ennahda. Ainsi s'est conclue lundi soir la rencontre - la première du genre depuis le début de la crise ouverte par l'assassinat du député Mohamed Brahmi -, entre les leaders des deux organisations les plus susceptibles de peser sur son issue. Mais chacune, pour l'heure, continue de camper sur ses positions.

Casquette. Le mouvement islamiste, ainsi que le Congrès pour la République, parti du président Marzouki, et d'autres formations sans grande crédibilité, rejettent toujours les appels, formulés par l'opposition, à dissoudre l'Assemblée constituante et à mettre sur pied un gouvernement de personnalités neutres. «Il faut respecter la "petite Constitution" provisoire, qui dit que le gouvernement est dirigé par le parti majoritaire», souligne le député Badreddine Abdelkéfi, membre de la choura, l'organe décisionnel d'Ennahda, qui se réun