Les Européens convoquent les ambassadeurs égyptiens, Obama annule un exercice militaire, les Turcs en appellent à l'ONU, tandis que les Emirats arabes unis vantent la «retenue» de l'armée égyptienne… Aux massacres du Caire, la communauté internationale a encore répondu hier en ordre dispersé. Barack Obama a brièvement interrompu ses vacances sur l'île de Martha's Vineyard (Massachusetts) pour lire un communiqué soulignant surtout qu'il ne veut «pas prendre parti» dans les soubresauts égyptiens. Le Président a annoncé l'annulation des exercices dits Bright Star, prévus conjointement entre les troupes américaines et l'armée égyptienne en septembre, et qui, de toute évidence, n'auraient pas pu se tenir dans le contexte actuel. Une fois encore, Barack Obama a en revanche évité de remettre en cause la légitimité du nouveau pouvoir égyptien, refusant de parler de «coup» et soulignant qu'«une majorité d'Egyptiens peut-être» avait demandé le départ du président Morsi, début juillet. Washington a toutefois demandé hier aux ressortissants américains de quitter le pays.
L'Egypte est partie pour une longue période de violences, analyse-t-on à Paris autant qu'à Washington. La principale chose que pourrait faire la communauté internationale aujourd'hui, ajoute-t-on dans les deux capitales, serait de «parler d'une seule voix». Ce qu'elle n'arrive justement pas à faire à présent. La France a été l'une des plus actives, hier, François Hollande convoquant pe