Bradley Manning, le soldat reconnu coupable de la plus importante fuite de documents secrets américains, a fait acte de contrition mercredi, aux dernières heures de son procès, et regretté «que ses actes aient blessé les Etats-Unis».
Dans une ultime supplique, à quelques jours de connaître sa peine, le jeune homme, frêle et menu, s’est tourné, contrit et nerveux, vers la juge Denise Lind qui a son sort entre les mains.
«Votre honneur, je veux d'abord commencer par demander pardon», a déclaré le soldat au visage d'adolescent, qui encourt 90 ans de prison après avoir été reconnu coupable de faits d'espionnage.
«Je regrette que mes actions aient blessé des gens, qu'elles aient blessé les Etats-Unis», a-t-il déclaré devant la cour martiale sur la base de Fort Meade, près de Washington.
L’accusé de 25 ans a toujours reconnu avoir transmis 700000 documents militaires et diplomatiques au site internet WikiLeaks qui les a publiés, mais il nie catégoriquement avoir voulu nuire aux Etats-Unis et dit avoir espéré provoquer un débat mondial. La juge l’a d’ailleurs acquitté de la plus lourde accusation de «collusion avec l’ennemi», en l’occurence Al-Qaïda.
«Je comprenais ce que je faisais et les décisions que j'ai prises, mais je n'ai pas complètement saisi l'étendue des conséquences de mes actes», a-t-il expliqué, en promettant avoir maintenant bien compris, au cours de son incarcération puis du procès.
«Quand je regarde mes décisions, je me demande com