Dans toute l'Egypte, ce vendredi a été marqué par des affrontements violents. Clash entre pro-Morsi et armée devant la gare Ramsès, au Caire, mais aussi confrontations de civils armés dans de nombreux quartiers de la capitale et dans des villes de province. Des bâtiments administratifs, des commissariats, ainsi que plusieurs églises et écoles chrétiennes ont de nouveau été incendiés. Difficile d'établir un bilan, mais les victimes se chiffrent par dizaines dans tout le pays (au moins 70, selon l'AFP). Les manifestations se sont achevées vendredi, à l'appel de la coalition islamiste, avec la dernière prière du soir, mais elles reprendront «tous les jours».
«Complot». Le ministère de l'Intérieur fait pour sa part état de 64 morts en deux jours dans ses rangs. Le gouvernement a, de son côté, affirmé que «ses membres, les forces armées, la police et le grand peuple d'Egypte sont unis pour combattre le complot terroriste malveillant ourdi par les Frères musulmans.» La même polarisation se retrouve sur le plan international. En Jordanie, au Maroc et au Soudan, des manifestants ont défilé pour dénoncer «le coup d'Etat» contre Mohamed Morsi.
Sur le plan diplomatique, les condamnations contre le nouveau régime sont de plus en plus sévères. La Turquie, qui avait déjà dénoncé un coup d'Etat, a rappelé jeudi son ambassadeur en Egypte. François Hollande et Angela Merkel, qui se sont entretenus vendredi au téléphone, ont deman