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Egypte : au moins 75 morts lors du «vendredi de la colère»

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Le pouvoir affirme combattre un «complot terroriste», tandis que les Frères musulmans appellent à manifester tous les jours.
Egypte: nettoyage dans les rues du Caire après les violences (Photo Jean-Philippe Chognot. AFP)
publié le 16 août 2013 à 14h47
(mis à jour le 16 août 2013 à 23h12)

Les violences ont encore ensanglanté l’Egypte vendredi avec au moins 75 morts dans des heurts entre partisans du président déchu Mohamed Morsi et forces de l’ordre autorisées à tirer, un appel des islamistes à manifester samedi faisant craindre une nouvelle escalade.

Alors que des quartiers entiers du Caire ont été transformés en champs de bataille tout au long de la journée durant laquelle les pro-Morsi se sont mobilisés en masse à travers le pays, les manifestations ont quasiment cessé une heure après l’entrée en vigueur du couvre-feu nocturne, à l’appel de «l’Alliance contre le coup d’Etat».

Celle-ci a néanmoins appelé à des manifestations quotidiennes à compter de samedi pour dénoncer la mort mercredi de 578 personnes, en majorité des islamistes tués dans la dispersion par l’armée et la police de leurs camps au Caire, la journée la plus sanglante depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011.

Le pouvoir mis en place par l’armée après la destitution de M. Morsi le 3 juillet affirme désormais se battre contre un «complot terroriste malveillant des Frères musulmans», la confrérie du président déchu, et avait autorisé policiers et soldats à ouvrir le feu sur les manifestants attaquant forces de l’ordre ou bâtiments publics.

Face à cette escalade, qui fait craindre que le pays --sous état d’urgence-- ne bascule dans le chaos, des pays européens ont dit envisager de réexaminer leurs relations avec Le Caire.

Tirs d’armes automatiques

Dans la capitale verrouillée par l’armée et quadrillée par de