La Commission européenne a demandé lundi la destruction «sans délai» d'un mur en béton anti-Roms érigé récemment à Kosice, une métropole de la Slovaquie orientale.
«Je crois fermement que la construction de barrières physiques représente une rupture avec les valeurs sur lesquelles notre Union européenne est fondée, notamment le respect de la dignité humaine et des droits humains, y compris ceux des personnes appartenant à des minorités», affirme la commissaire chargée de l'Education et de la Culture, Androulla Vassiliou, dans une lettre adressée au maire de Kosice Richard Rasi et rendue publique à Bruxelles.
«Les autorités de Kosice doivent abattre ce mur sans délai», insiste Vassiliou.
Kosice, grand pôle de l'industrie lourde, a été récemment désignée comme une des «Capitales européennes de la culture 2013» par la Commission européenne.
La construction d'un mur anti-Roms qui entraîne «la ségrégation» d'une partie de la population est «en contradiction avec la raison d'être même du titre de Capitale européenne de la culture», s'insurge Vassiliou.
Le maire de Kosice lui a répondu que ce mur avait été érigé «illégalement» et que sa construction était l'oeuvre de l'ancien maire d'une localité voisine de sa ville.
Le mur anti-Roms de Kosice est le huitième mur de ce type érigé depuis 2009 dans cette région et le 14e dans le pays, selon le site d'information romovia.sme.sk.
Environ 106 000 Roms vivent officiellement