«Je ne veux pas être dans un mouvement où il y a de l'argent douteux. Et si c'était Israël qui finançait? Je veux savoir. Et puis, je ne veux pas que mon nom soit associé à une organisation islamophobe.» Dans une interview que publie ce mardi le Huffpost Maghreb, Amina Sboui, la jeune Tunisienne qui aura passé un peu plus de deux mois en prison pour avoir tagué le mot «Femen» sur le mur d'un cimetière, annonce qu'elle se désolidarise du mouvement. «Je n'ai pas apprécié l'action où les filles criaient "Amina Akbar, Femen Akbar" devant l'ambassade de Tunisie en France, ou quand elles ont brûlé le drapeau du Tawhid devant la mosquée de Paris. Cela a touché beaucoup de musulmans et beaucoup de mes proches. Il faut respecter la religion de chacun.»
La jeune femme n'a pas prévenu les Femen de sa décision avant cette interview. La leader du mouvement, Inna Shevchenko, interrogée par Libération, ne se dit pourtant pas surprise. «Nous savions que la prison a brisé Amina. Il est habituel qu'une personne sous pression baisse les bras et prenne ses distances. D'autres militantes des Femen qui ont été arrêtées ont eu la même réaction.» La militante reg