La Commission européenne a annoncé mardi qu’elle commençait l’examen d’une plainte d’un ministre espagnol qui conteste l’installation d’un récif artificiel près des côtes de Gibraltar par les autorités de ce territoire britannique. Si cette plainte est jugée recevable, elle pourrait, le cas échéant, entraîner une procédure d’infraction à l’encontre de Londres, a indiqué un porte-parole de la Commission.
«Dès lors que nous sommes saisis par les autorités d'un Etat membre d'une plainte formelle, nous devons ouvrir une procédure spécifique de plainte qui pourrait, si nous pouvions confirmer les faits et si nous n'étions pas convaincus par les réponses des autorités de Gibraltar et du Royaume-Uni, conduire à une procédure d'infraction», a affirmé Olivier Bailly au cours d'un point de presse. «Mais, évidemment, nous n'en sommes pas là», a aussitôt ajouté le porte-parole, qui a précisé que la Commission venait «juste de recevoir cette plainte», déposée par le ministre espagnol de l'Agriculture et de l'Environnement, Miguel Arias Canete.
Gibraltar accuse Madrid d’avoir multiplié les contrôles à la frontière après l’annonce de la construction du récif, provoquant de longues files d’attente. Le gouvernement espagnol affirme qu’ils sont obligatoires puisque Gibraltar, comme le Royaume-Uni, n’est pas membre de l’espace Schengen, et nécessaires pour lutter contre la contrebande, notamment de tabac.
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