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Libération

Le «Guardian», journal mis sous pression

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affaire Snowden . Les autorités britanniques ont forcé la destruction d’informations liées à la NSA. En vain.
publié le 20 août 2013 à 20h36

Quotidien britannique à l'origine des révélations fracassantes sur le système de surveillance de la National Security Agency (NSA), dite affaire Snowden, le Guardian semble aujourd'hui payer sa liberté d'informer. Dans une tribune publiée hier, son rédacteur en chef, Alan Rusbridger, dénonce les pressions du gouvernement contre son journal. Des menaces qui remontent au mois de juin. «Rendez-nous les documents ou détruisez-les», se serait-il ainsi vu signifier au téléphone par «un très haut responsable du gouvernement». Ce dernier lui aurait aussi lancé : «Vous vous êtes bien amusés, maintenant nous voulons récupérer les trucs.»

«Ecoutes». Les «trucs», ce sont les disques durs contenant les informations secrètes fournies au Guardian par Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA. Après les paroles, les actes. Alan Rusbridger décrit «l'un des moments les plus bizarres dans la longue histoire du Guardian». «Deux experts en sécurité du GCHQ, le service britannique des écoutes, ont surveillé la destruction des disques durs dans les sous-sols du Guardian». Un geste qualifié de «symbolique» et «particulièrement vain» par le journaliste. Les disques durs avaient bien sûr été copiés avant d'être détruits, ce qui montre «le peu de compréhension du gouvernement sur l'ère du numérique», souligne Alan Rusbridger.

Malgré la détermination des autorités à