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Récit

Snowden : Londres met la pression sur le «Guardian», qui riposte

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Le rédacteur en chef du quotidien britannique révèle que le gouvernement l'a obligé à détruire des disques durs. Le compagnon du journaliste Glenn Greenwald porte plainte pour avoir été retenu neuf heures à l'aéroport.
Le rédacteur en chef du «Guardian», Alan Rusbridger, à Londres en novembre 2012. (Photo Carl Court. AFP)
publié le 20 août 2013 à 8h21
(mis à jour le 20 août 2013 à 17h19)

L'affaire des pressions opérées par Londres pour récupérer les documents d'Edward Snowden n'en finit pas d'enfler. Tout commence dimanche soir quand on apprend que le compagnon du journaliste Glenn Greenwald, qui a sorti l'affaire Snowden dans les pages du Guardian, a été retenu neuf heures durant à l'aéroport d'Heathrow, dimanche (lire son récit sur le site du Guardian). La police britannique s'est justifiée en invoquant «l'article 7 de la loi antiterroriste 2000».

Pour Glenn Greenwald, comme pour le Guardian, il est clair qu'il s'agit d'une tentative d'intimidation pour les dissuader de poursuivre leurs révélations sur le système de surveillance de l'Agence nationale de la sécurité (NSA), sur la base des documents révélés par Edward Snowden. Ce qu'ils entendent bien continuer à faire. «Si les gouvernements britannique et américain s'imaginent que cette tactique va nous décourager de continuer à rendre compte de ce que ces documents révèlent, ils se trompent lourdement. A vrai dire, cela aura plutôt l'effet inverse : nous enhardir davantage», écrit Glenn Greenwald dans un article relatant l'affaire publié dimanche soir en ligne par le Guardian.

Le gouvernement, de toute évidence embarrassé par le