«Je n’ai pas été un tel bouffon, un homme aussi arrogant» : le chef historique du syndicat Solidarnosc, Lech Walesa, 69 ans, n’est pas tendre avec l’acteur Robert Wieckiewicz qui l’incarne à l’écran dans Walesa, l’homme de l’espoir.Mais, dans l’ensemble, Walesa a apprécié le film, dernier volet du triptyque d’Andrzej Wajda, dédié à la lutte des Polonais contre le régime communiste, après l’Homme de marbre et l’Homme de fer (palme d’or à Cannes en 1981). «Je n’aurais pas grand-chose à changer à part quelques petits détails», explique le dirigeant, qui ne s’est pas une seule fois mêlé du travail du réalisateur.
Walesa, l'homme de l'espoir retrace une vingtaine d'années de la vie du leader syndical, de la révolte ouvrière sanglante des années 70 en passant par les grandes grèves de Gdansk des années 80 et la naissance de Solidarnosc, pour s'achever en novembre 1989 par le célèbre discours de Walesa, Prix Nobel de la paix, au Congrès américain. Un exposé historique qu'il avait commencé par ces mots en polonais «my, narod» («nous, le peuple»).
L'idée de faire ce film s'est imposée à Wajda lorsque les détracteurs conservateurs ont accusé Walesa de collaboration avec les services politiques communistes. «Quand nos amis font l'objet de calomnies, il faut bien les défendre. Ce rôle m'incombe», a expliqué le cinéaste, qui fut de tout temps proche de Solidarnosc.
Malgré toute la considération qu'a Lec