Au moins 11 personnes ont été tuées à Bangui et une trentaine blessées dans la nuit de mardi à mercredi au cours d’une opération de désarmement de partisans de l’ex-président François Bozizé menée par les forces du nouveau régime centrafricain, a-t-on appris de sources hospitalières.
Six corps ont été déposés à la morgue de l'hôpital de l'Amitié et cinq à celle de l'hôpital communautaire. Quatorze blessés ont également été admis à l'hôpital de l'Amitié et 21, «dont certains dans un état grave», à l'hôpital communautaire, selon ces mêmes sources.
Des opérations de désarmement forcé en pleine nuit
Des tirs nourris avaient été entendus dans la nuit dans les quartiers de Boy-Rabé et de Boeing, près de l'aéroport. Sous couvert d'anonymat, une source miliaire avait expliqué qu'il s'agissait «d'opérations de désarmement forcé dans les secteurs de Boy-Rabé au nord et ses environs, et de Boeing dans la zone de l'aéroport. Il y a eu des tirs d'armes légères et lourdes effectués par les ex-combattants du Séléka. Il y aurait eu des affrontements à certains endroits», avait-il ajouté.
Boy-Rabé est considéré comme un fief des partisans du général Bozizé, renversé le 24 mars par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia, qui a prêté serment dimanche comme nouveau président de Centrafrique. Bozizé se trouve actuellement en France.
Dans une déclaration à la presse, le procureur du tribunal de Bangui, Alain Tolmo, a affirmé que «28 hommes armés (...) ont été arrêtés par les hommes du Séléka et mis à la disposit