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Manning en quête d'une grâce auprès d'Obama

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Le soldat américain, jugé coupable d'espionnage au détriment des Etats-Unis dans le cadre de l'affaire WikiLeaks, a été condamné à trente-cinq ans de prison par une cour martiale.
Bradley Manning, escorté jusqu'au tribunal pour recevoir la sentence de la cour martiale, le 21 août 2013. (Photo Kevin Lamarque. Reuters)
par AFP
publié le 21 août 2013 à 12h08
(mis à jour le 21 août 2013 à 20h57)

L'avocat de Bradley Manning David Coombs a annoncé mercredi qu'il allait déposer un recours en grâce auprès du président Obama, estimant qu'il était «temps de mettre fin aux souffrances de Brad», condamné à 35 ans de prison pour la fuite de documents secrets.

L'avocat s'est insurgé que le soldat ait écopé d'une peine plus longue que des «agresseurs d'enfants». Il a confirmé, comme l'avait annoncé le réseau de soutien du soldat, qu'il ferait appel à la clémence de Barack Obama, ou demanderait «au moins qu'il commue la peine au temps déjà servi», soit trois ans et demi de détention préventive, depuis son arrestation en mai 2010.

Me Coombs a précisé que l'ancien analyste du renseignement en Irak pourrait, grâce au système de remises de peine pour bonne conduite, bénéficier d'une libération conditionnelle après avoir purgé le tiers de sa peine. Il sera «éligible pour une remise de peine après dix ans» et si cela lui est refusé, il pourrait la redemander tous les ans, a-t-il dit. L'avocat a aussi confié lors d'une conférence de presse que son client l'avait lui-même réconforté, après l'énoncé de la peine. «Je me suis retrouvé dans la position où mon client m'a réconforté», a déclaré David Coombs. «Nous étions en larmes, moi y compris, et vous avez ce gars qui me regarde et me dit: "ça va aller, vous avez fait tout ce que vous avez pu. Je vais être OK"», a-t-il raconté. Pour lui, Manning est une personne «très résistante», «p