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Libération

La restauratrice maladroite d'une peinture du Christ touchera des droits d'auteur

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Cecilia Gimenez, peintre amateur qui s'était efforcée de restaurer l'œuvre mais n'avait pas obtenu le résultat escompté, a prévu de reverser la somme a des associations caritatives.
par AFP
publié le 21 août 2013 à 14h49

Après avoir provoqué l’hilarité il y a un an en défigurant un portrait du Christ qu’elle tentait de restaurer, une octogénaire espagnole s’apprête à recevoir près de la moitié des revenus tirés des droits de cette image devenue mondialement célèbre.

La chevelure hérissée aux allures de pelage de singe, les yeux grossièrement cerclés de noir et la bouche aux contours flous de son Ecce Homo avaient d'abord provoqué la stupeur des habitants de la petite ville de Borja, dans le nord-est de l'Espagne, avant de devenir la risée du monde entier puis un objet de curiosité internationale au potentiel très juteux.

Cecilia Gimenez, âgée de 82 ans, s'était lancée discrètement dans la restauration désintéressée du Christ d'origine, dont les traits fins coiffé d'une couronne d'épines avaient été abîmés depuis qu'il avait été peint un siècle plus tôt, à même le mur d'un pilier de la petite église Santuario de Misericordia, par l'artiste local Elias Garcia Martinez. Partout dans le monde, le visage méconnaissable du nouvel Ecce Homo avait immédiatement inspiré de nombreuses versions détournées à partir notamment de photos du roi d'Espagne Juan Carlos, de Michael Jackson ou encore d'Homer Simpson et même des masques.

En un an, 57 000 visiteurs venus d’Espagne et bien au-delà ont défilé devant la peinture, payant un euro chacun pour pouvoir la contempler, selon la fondation municipale responsable de l’église. Le déferlement de curieux et les plaisanteries avaient d’abord déstab