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Massacre à l'arme chimique en Syrie selon l'opposition

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Le bilan se monterait à 1 300 morts près de Damas. La communauté internationale exhorte l'ONU, dont une équipe vient d'arriver dans la région, à enquêter au plus vite.
Un rebelle syrien passe un masque à gaz, dans la province d'Idlib, le 18 juillet 2013. (Photo Daniel Leal-Olivas. AFP)
publié le 21 août 2013 à 10h20
(mis à jour le 22 août 2013 à 0h27)

Le régime syrien vient-il de frapper la population à l'arme chimique ? C'est ce qu'assurent les militants de l'opposition après des bombardements en périphérie de Damas, qui ont fait au moins 1 300 morts, selon eux. Le régime dément catégoriquement. Une réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU a eu lieu en fin de journée, à la demande de Londres, Paris et Washington. «Il faut faire la lumière sur ce qui s'est passé et suivre de près la situation», a souligné l'ambassadrice argentine Maria Cristina Perceval à l'issue de la réunion au Conseil. «Les membres du Conseil saluent la détermination du secrétaire général (Ban Ki-moon) à mener une enquête approfondie et impartiale».

Que s'est-il exactement passé ce mercredi dans les faubourgs est de Damas ? Difficile à dire à ce stade. Pour les Comités populaires de coordination (LCC), réseau de la rébellion sur le terrain, le régime a attaqué à l'arme chimique. Ils font état d'un bilan très lourd : 1 360 morts, «essentiellement des civils dont des dizaines de femmes et d'enfants, tués par l'utilisation [...] de gaz toxiques de la part du régime criminel sur les localités de la Ghouta orientale [près de Damas, ndlr] à l'aube.» Ils accusent «le régime d'avoir commis un crime indescriptible à l'aide d'armes chimiques dans ces zones [...] submergeant les hôpitaux de campagne avec des centaines de victimes alors qu'il y une grave pénurie de matériel médical nécessaire pour les secours.»

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