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Libération

Un procès sous l’œil du Politburo

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Le tribunal du Shandong où Bo Xilai comparaît a été placé sous haute sécurité.
publié le 21 août 2013 à 20h06

En Chine populaire, les purges politiques ont toujours été réglées comme du papier à musique. L’issue du procès de Bo Xilai, qui doit s’ouvrir aujourd’hui à Jinan, capitale de la province du Shandong, a très certainement été d’ores et déjà fixée par le Politburo. Bien que la salle d’audience soit théoriquement ouverte au public, aucun journaliste indépendant, chinois ou étranger, n’avait obtenu hier l’autorisation d’assister à ce procès très attendu, qui risque fort d’être expédié en peu de temps. Des dizaines de policiers avaient été déployés hier autour du bâtiment du «tribunal populaire» de Jinan. Une poignée de contestataires et partisans de Bo Xilai, parvenus à pénétrer le cordon sanitaire établi par la police, ont été interpellés.

Pedigree. Accusé de corruption et d'abus de pouvoir, l'ancienne étoile montante du régime communiste risque la peine capitale. Mais cette sentence pourrait lui être épargnée eu égard à son pedigree de fils d'un ancien compagnon d'armes de Mao Zedong, Bo Yibo - qui avait lui-même été envoyé en camp de travail dans les années 60-70.

Villa. Les juges pourraient entre autres reprocher à Bo Xilai de posséder, au travers de plusieurs sociétés-écrans, une villa sur la Côte d'Azur, à Cannes, d'une valeur de 3,5 millions d'euros. Selon des révélations faites ce mois-ci par le New York Times, le «gestionnaire» de la villa n'était autre que Neil Heywood, le Britannique qu