Menu
Libération

A peine libéré, Moubarak en procès

Article réservé aux abonnés
Égypte . L’ex-rais a été transféré à l’hôpital militaire, en attendant de comparaître pour meurtres dès dimanche.
publié le 22 août 2013 à 23h16

Voilà plusieurs jours que la rumeur courait. Hier vers 16 heures, elle s’est confirmée : Hosni Moubarak, 85 ans, a été libéré de la prison de Torah. La veille, la Cour constitutionnelle avait décidé sa remise en liberté après que l’ex-raïs eut remboursé les 30 millions de livres égyptiennes (3,2 millions d’euros) qui lui étaient réclamés dans une affaire de corruption. L’ancien dictateur a été transféré par hélicoptère vers un hôpital militaire, où il sera assigné à résidence jusqu’à l’ouverture de son procès en appel, dimanche, pour le meurtre de manifestants pendant la révolution de janvier 2011. Le même jour s’ouvrira aussi le procès des dirigeants des Frères musulmans arrêtés par l’armée après le coup d’Etat contre Mohamed Morsi et ses partisans.

«Déraillement». Cette libération reste provisoire car, s'il comparaîtra libre, l'ex-président doit être rejugé avec d'autres caciques de son régime. En première instance, Moubarak avait été condamné à la prison à vie. Mais le changement de contexte, à la faveur du renversement du président Morsi, laisse craindre à ses opposants que le «pharaon» recouvre sa liberté pour de bon. Saluée par ses fidèles, encore nombreux, l'annonce a suscité le dépit et la colère de ceux qui se sont mobilisé en 2011 et pensaient que la page Moubarak était tournée.

Le mouvement du 6 avril, à l'origine de la révolution de janvier, a dénoncé cette libération qualifiée de «couronnement du déraillement de la révolut