Le dirigeant déchu chinois Bo Xilai a démenti jeudi avoir reçu des pots-de-vin d’un homme d’affaires comptant parmi ses proches, à l’ouverture de son procès pour corruption étroitement contrôlé par les autorités. Bo, 64 ans, a nié avoir reçu plus d’un million de yuans (122 000 euros) de Tang Xiaolin, en assurant que les éléments à charge réunis par le procureur ne prouvaient en rien sa culpabilité.
L'ancien dirigeant des métropoles de Dalian (nord-est) et Chongqing (sud-ouest) a traité Tang de «menteur» et ajouté : «Il essaye tout simplement d'obtenir une réduction de sa peine. C'est pourquoi il mord dans toutes les directions comme un chien fou.»
En Chine, les tribunaux opèrent sous le contrôle direct des autorités communistes et les analystes estiment toutefois que de longues tractations au sommet du pouvoir ont déjà permis de décider du verdict qui sera annoncé. Bo Xilai est officiellement accusé d’avoir reçu en pots-de-vin, avec son épouse Gu Kailai et leur fils Bo Guagua, 21,79 millions de yuans (2,67 millions d’euros) des deux hommes d’affaires Tang Xiaolin et Xu Ming.
Il doit également répondre du détournement de 5 millions de yuans (612 000 euros) de fonds publics et d’avoir commis toute une série d’abus de pouvoir à Chongqing pour entraver une enquête criminelle visant son épouse, reconnue coupable en août 2012 de l’assassinat du Britannique Neil Heywood.