Le général congolais Norbert Dabira a été mis en examen jeudi à Paris pour «crimes contre l'humanité» dans l'enquête sur l'affaire des disparus du Beach de Brazzaville, a-t-on appris de source judiciaire.
Dans cette enquête, ouverte en France en 2002, les juges d'instruction tentent d'éclaircir les circonstances de la disparition en 1999 de 350 Congolais au Beach, principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo. Ancien inspecteur général de l'armée congolaise, M. Dabira, 64 ans, est depuis octobre 2012 haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, avec rang de ministre délégué. Jusqu'alors témoin assisté dans l'enquête française, Dabira a été interpellé jeudi à Torcy (Seine-et-Marne) et présenté dans la foulée aux magistrats instructeurs du pôle «crimes contre l'humanité» du Tribunal de grande instance (TGI) de Paris.
Ces derniers l'ont mis en examen pour «crimes contre l'humanité», en l'occurrence la pratique massive et systématique d'enlèvements, de disparitions et d'actes de torture, puis placé sous contrôle judiciaire.
Contacté par l’AFP, le général s’est dit «totalement innocent», tout en assurant que son contrôle judiciaire ne lui interdisait pas de quitter le territoire français. Dabira faisait en 2005 partie des 15 accusés - en majorité des haut gradés de l’armée et de la police congolaises - acquittés par la Cour criminelle de Brazzaville dans cette affaire. En France, la plus haute juridiction judiciaire française avait en avril 2