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Libération

Essorés par le pouvoir, les «pirates» ne veulent pas lâcher Prism

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Critiqué pour son inexpérience, le parti fait campagne sur l’affaire des écoutes.
publié le 22 août 2013 à 23h16

En 2006, les fondateurs du Parti pirate allemand s’étaient rassemblés autour d’une volonté commune d’insuffler un changement dans la façon de faire de la politique. Un mouvement citoyen, et un pari gagnant qui leur avait ouvert les portes de la scène allemande grâce à une percée de 2% lors des élections fédérales de 2009. Depuis 2011, ils ont obtenu des scores honorables aux scrutins de plusieurs Parlements régionaux : Berlin, Schleswig-Holstein (nord), Rhénanie-du-Nord-Westphalie et Sarre (ouest). Siégeant dès lors dans ces institutions, les «pirates» ont été entendus et font désormais partie intégrante du paysage politique allemand.

Eponge. Cependant, quatre ans après leur entrée sur la scène nationale, leurs élus semblent avoir de la peine à proposer des mesures concrètes là où leurs concitoyens les ont placés. En 2012, la trésorière Katja Dathe a jeté l'éponge dans sa circonscription berlinoise de Mitte, à l'instar de son ancienne collègue, la dilettante Wanda Preußker. Cette dernière, après un passage chez les libéraux du FDP, puis chez les pirates pour lesquels elle a brigué un mandat dans l'arrondissement de Tempelhof, a rejoint la CDU en janvier. Elle dit avoir été déçue par un parti qu'elle ne reconnaît plus.

Alors que les pirates se démarquent par le profil atypique de leurs élus, qu’ils soient étudiants ou travailleurs, beaucoup d’entre eux semblent avoir été dépassés par leurs soudaines responsabilités politiques, et se plaigne