La communauté internationale ainsi que les organisations de défense des droits de l'homme ont réclamé hier que les experts de l'ONU présents en Syrie vérifient sur place les accusations de l'opposition sur l'usage d'armes chimiques par le régime. Soucieux de ne pas s'engager dans le conflit, les Etats-Unis ont déclaré ne pas être «pour l'instant» en mesure de dire avec certitude si le régime y a eu recours.
Que sait-on de plus sur les attaques de la Ghouta ?
La question est davantage : «Que peut-on ou que veut-on savoir ?» Dès lors qu’aucune partie indépendante ne peut avoir accès aux lieux du drame, les seules informations disponibles sont celles diffusées par les Syriens de l’opposition et des équipes médicales locales, ou les dénégations du régime. Les inspecteurs de l’ONU, qui se trouvent à quelques kilomètres, ne peuvent quitter leur hôtel à Damas sans une escorte des services de sécurité du régime, qui ne les autoriseront jamais à mener l’enquête sans les surveiller. A l’inverse, la proposition de l’Armée syrienne libre de sécuriser la zone pour permettre aux inspecteurs d’aller recueillir les informations apparaît comme un geste de propagande.
Les derniers documents diffusés par l’opposition montrent le lancement de roquettes depuis le mont Qassioun, contrôlé par le régime, sur les localités de Zamalka et Aynn Tarma, et font état de plus de 1 300 morts et de 5 000 personnes soignées, dont 75% de femmes et d’enfants. De leur