La Haute cour des Maldives a annulé la condamnation à cent coups de fouet d’une adolescente de 15 ans victime d’un viol, une affaire qui avait suscité la réprobation internationale et jeté une lumière crue sur le traitement des femmes dans cet archipel.
La Cour a indiqué que la jeune fille, dont le beau-père est en prison pour l’avoir violée, avait été condamnée injustement par un tribunal pour enfants, pour avoir eu des relations sexuelles avant le mariage.
La condamnation était basée sur les aveux de l’adolescente, qui avait déclaré entretenir une relation hors mariage, a précisé la Cour dans un communiqué mercredi, précisant que ces aveux avaient été prononcés alors qu’elle était en plein traumatisme et qu’elle n’était pas en état d’être jugée.
Le gouvernement des Maldives, un archipel de l’océan indien, avait fait appel à la suite de la réprobation internationale qu’avait provoquée en février 2013 ce verdict, qui précisait que la peine serait infligée lorsque la jeune fille aurait 18 ans.
Un délit qui ne s'applique qu'aux locaux
Lors d’une enquête de police sur des accusations de viol visant son beau-père, la police avait découvert que l’adolescente avait eu des rapports consentis avec un autre homme.
En vertu de la loi de la charia, les relations sexuelles avant le mariage sont illégales dans l’archipel peuplé de 330 000 musulmans sunnites, une destination prisée des touristes fortunés et des couples occidentaux en voyage de noces
Le délit de relations sexuelles hors mariage, qui ne s’applique pas aux touristes, a