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Analyse

Merkel coincée entre la gauche et la NSA

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Si le SPD souffre de lourdes dissensions internes, la gauche pourrait malgré tout profiter du scandale d’espionnage lors des législatives du 22 septembre.
Angela Merkel au terme d’un discours tenu à Dachau, mardi.C’est la première fois qu’un chancelier en exercice se rend dans le camp de concentration. (Photo Reuters)
publié le 22 août 2013 à 23h16

A un mois des législatives, la course à la chancellerie est loin d’être gagnée pour les grands partis au pouvoir, l’Union chrétienne démocrate (CDU) d’Angela Merkel et le Parti libéral-démocrate (FDP). Secouée par des scandales internes et par l’affaire Prism, la formation de la chancelière domine toujours les sondages, mais peine à conserver la confiance des électeurs. Angela Merkel tente de renvoyer à l’après-élections les grands débats, comme la question de la hausse du coût de l’énergie, de la privatisation de la Deutsche Bahn et de l’instauration d’un système de péages routiers dans le pays (qui reste le seul en Europe à ne pas l’avoir mis en place). Dernière affaire en date : une énième révélation de plagiat qui a cette fois éclaboussé Norbert Lammert, le président du Bundestag. Sa réputation en faisait pourtant l’un des hommes forts du gouvernement et l’une des personnalités politiques les plus respectées du Parlement. Après Karl-Theodor zu Guttenberg (CSU) et Annette Schavan (CDU), c’est le troisième membre de la coalition noire-jaune (CDU-CSU - FPD) à mettre sa formation politique en difficulté.

Tensions. De son côté, le ministre fédéral et directeur de la chancellerie, Ronald Pofalla (CDU), doit répondre de ce que le gouvernement et, par conséquent, la chancelière, savait du programme américain Prism. Le 12 août, soucieux d'apaiser les tensions provoquées par l'affaire, il affirmait à la presse avoir demandé au chef du renseigne