Régime et rebelles se sont accusés mutuellement samedi d'avoir recours à des armes chimiques dans le conflit en Syrie, où Médecins sans frontières a fait état de la mort de 355 patients «présentant des symptômes neurotoxiques», tandis que les Occidentaux accentuaient la pression sur Damas.
Washington et Londres sont convenus que la Syrie avait probablement perpétré une attaque aux armes chimiques contre son peuple mercredi, et ont examiné des options militaires contre le régime syrien.
Pour faire monter la pression, un responsable du département d'Etat a révélé samedi que le secrétaire d'Etat John Kerry avait exceptionnellement téléphoné, jeudi, à son homologue syrien Walid al-Moualem pour lui signifier que «si le régime syrien n'avait rien à cacher, il aurait dû autoriser un accès immédiat et sans entrave au site» de l'attaque présumée.
Alors que l'opposition a accusé le pouvoir d'avoir eu recours à des gaz toxiques lors d'attaques dans la région de Damas mercredi, MSF a fait état de la mort de 355 patients «présentant des symptômes neurotoxiques» dans ce secteur, mais a précisé ne pas pouvoir «confirmer scientifiquement la cause de ces symptômes ni établir la responsabilité de cette attaque».
«Trois hôpitaux situés dans le gouvernorat de Damas et soutenus par Médecins sans frontières ont reçu, en moins de trois heures le mercredi matin 21 août, environ 3.600 patients présentant des symptômes neurotoxiques. 355 d'entre eux sont morts»