L'emploi d'armes chimiques par Bachar al-Assad va-t-il changer la donne en Syrie et provoquer une intervention américaine ? Même si Barack Obama n'est pas favorable à une nouvelle aventure militaire - il a encore exprimé vendredi ses réticences sur CNN -, cette option ne peut désormais plus être exclue. Samedi, il a mené des consultations au plus haut niveau à la Maison Blanche et eu une conversation avec son allié britannique, le Premier ministre David Cameron, afin d'apporter «une réponse sérieuse» au massacre.
«Toutes les options sont préparées [si le président américain] décidait de choisir l'une d'elles», a prévenu le ministre de la Défense, Chuck Hagel. Son collègue à la tête du département d'Etat, John Kerry, a passé, lui, ces quatre derniers jours pendu au téléphone avec une vingtaine de ses homologues européens et arabes, y compris, jeudi et de façon exceptionnelle, avec le Syrien Walid Mouallem. «Si le régime syrien n'avait rien à cacher, il aurait dû autoriser un accès immédiat et sans entrave au site», lui a-t-il signifié, selon un responsable du département d'Etat. Sur le terrain, le Pentagone a positionné ses forces, y compris des navires de guerre armés de missiles de croisière en Méditerranée.
Désormais, la responsabilité du régime fait de moins en moins débat à Washington, Londres ou Paris. François Hollande a ainsi déclaré, hier, lors d'un entretien téléphonique avec Obama, «que tout concordait pour désigner le régime de Damas c