Dans le conflit syrien, l'Iran, le principal allié de Damas avec Moscou, a aussi sa «ligne rouge». Le régime islamique l'a fait savoir hier en prévenant Washington des «dures conséquences» qui l'attendaient s'il menait une opération militaire en Syrie. La menace a été lancée par le commandant Massoud Jazayeri, chef adjoint de l'état-major des forces armées. Cela confirme que le dossier syrien échappe au contrôle du nouveau président iranien, Hassan Rohani. Et qu'il est géré par la direction militaire du pays, pas seulement par la force Al-Qods des pasdaran (l'unité du corps des Gardiens de la révolution chargé des opérations extérieures). C'est d'ailleurs l'agence Pars, tenue par les pasdaran, qui a diffusé la déclaration du commandant Jazayeri. «La guerre terroriste actuelle en Syrie a été planifiée par les Etats-Unis et les pays réactionnaires de la région [l'Arabie Saoudite, le Qatar, ndlr] contre le front de la résistance [face à Israël]. Malgré cela, le gouvernement et le peuple syriens ont obtenu de grands succès. Ceux qui ajoutent de l'huile sur le feu n'échapperont pas à la vengeance des peuples […]. L'Amérique sait quelle est la limite sur le front syrien, et tout franchissement de cette ligne rouge aura de dures conséquences pour la Maison Blanche», a ajouté l'officier. C'est la première fois que la haute hiérarchie militaire iranienne menace directement les Etats-Unis et parle de «ligne rouge». Elle a réagi aux propos d
Analyse
Téhéran devient tête de Syrie
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publié le 25 août 2013 à 22h26
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