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Libération
le point sur la situation

Syrie : questions sur une intervention militaire

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Victimes de tirs, les enquêteurs sont arrivés sur les lieux d'un probable usage d'armes chimiques. L'hypothèse d'une action hors cadre de l'ONU est sur la table.
Bachar al-Assad à Moscou en décembre 2006 (Photo AFP)
publié le 26 août 2013 à 7h28
(mis à jour le 27 août 2013 à 0h45)

 Les Etats-Unis parlent d'intervenir

Les Etats-Unis ont planté lundi le décor d'une intervention militaire contre le régime syrien en réaction à une attaque chimique selon eux «indéniable» contre des civils la semaine dernière près de Damas. «Des armes chimiques ont été utilisées en Syrie», a déclaré le secrétaire d'Etat John Kerry, pour la première fois aussi catégorique: «c'est indéniable». Ces armes auraient fait plus de 1 000 morts dans la Ghouta orientale le 21 août, selon l'opposition au président syrien Bachar al-Assad. Sans désigner de coupable, Kerry a assuré que «le président (Barack) Obama pense que ceux qui ont recours aux armes les plus atroces contre les populations les plus vulnérables de la planète doivent rendre des comptes». La Maison Blanche et le département d'Etat ont aussi indiqué que si l'utilisation d'armes chimiques était à leur yeux établie, un petit doute planait encore sur leur provenance, alors que le régime de Damas et les rebelles se sont mutuellement accusés d'y avoir eu recours. Mais selon le porte-parole de Obama, Jay Carney, le gouvernement Assad «a gardé le contrôle des stocks d'armes chimiques en Syrie (...) et lui seul a la capacité à disperser ces armes avec des projectiles». M. Carney a aussi assuré que le site de l'attaque présumée avait été encore bombardé lundi pour tenter de détruire des preuves, après le passage d'inspecteurs de l'ONU. Obama n'a pas encore pris de décision sur la forme que prendrait la réaction de son pays