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Libération

Moscou persiste dans son rôle de bouclier de Damas

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Syrie. Après l’Iran, la Russie avertit les Occidentaux, tentés d’intervenir contre le régime d’Al-Assad suite aux attaques chimiques de la Ghouta.
Les enquêteurs de l’ONU se sont rendus hier dans la banlieue de Damas, sur les lieux de l’attaque au gaz. (Photo AFP)
publié le 26 août 2013 à 21h56

Comme l'avait fait l'Iran auparavant, la Russie a mis en garde les Etats-Unis et ses alliés occidentaux, dont Londres et Paris, contre les conséquences «extrêmement graves» d'une possible intervention militaire en Syrie. Hier soir, le ton montait dans les capitales occidentales, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avertissant que les responsables des attaques chimiques - dont l'origine laisse «très peu de doute», selon la Maison Blanche - auraient à «répondre de leurs actes». Dès dimanche soir, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait exprimé à son homologue américain toute l'inquiétude de Moscou face à une telle opération et les risques qu'elle comporterait «pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord où des pays comme l'Irak ou la Libye sont toujours déstabilisés».

Veto. Hier, il est revenu à la charge sur le danger d'une option militaire sans l'aval de l'ONU, un scénario suggéré par la France et la Grande-Bretagne. «Je suis inquiet des déclarations de Paris et Londres selon lesquelles l'Otan peut intervenir pour détruire des armes chimiques en Syrie sans l'autorisation du Conseil de sécurité de l'ONU. C'est un terrain glissant et très dangereux [et] une grossière violation du droit international», a-t-il déclaré, au cours d'une conférence de presse convoquée en urgence. Le ministre russe faisait notamment référence à une déclaration du chef de la diplomatie britannique, Wi