Le procès du dirigeant déchu Bo Xilai, qui a tenu en haleine la Chine depuis cinq jours, s'est achevé lundi sur un réquisitoire demandant une peine sévère pour les faits «extrêmement graves» reprochés à l'accusé, qui les a farouchement réfutés.
Les infractions imputées à l'ex-haut responsable, corruption, détournement de fonds publics et abus de pouvoir pour entraver une enquête criminelle visant son épouse , sont «constituées» et «extrêmement graves», a déclaré le procureur.
Le jugement a été mis en délibéré à une date non précisée, a indiqué le tribunal de Jinan (est) où était jugé l'ancien membre du puissant Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, qui avait remis à l'honneur une «culture rouge» néo-maoïste dans son fief de Chongqing, immense métropole du sud-ouest du pays.
«Il plaide non coupable (...) et aucune circonstance atténuante ne permet d'envisager pour lui une peine allégée», a poursuivi le procureur, selon une retranscription des débats diffusée par la cour.
De l’avis des experts, Bo Xilai, 64 ans, qui encourt la peine capitale, devrait être condamné à une longue réclusion déjà décidée par la direction communiste. La brutale disgrâce l’an dernier du charismatique leader, un personnage flamboyant promis aux plus hautes fonctions dans la deuxième puissance mondiale, avait créé une onde de choc dans l’appareil communiste et le pays.
Malgré l’apparente et inhabituelle transparence des débats c