Quelques «frappes punitives», limitées en nombre et dans le temps, mais possibles dès la fin de la semaine. Pour servir de leçon à Bachar al-Assad et à tous les dictateurs qui voudraient recourir aux armes chimiques, plutôt que pour renverser le régime syrien. Tel est le scénario envisagé à Washington, même si la Maison Blanche soulignait hier que Barack Obama n'a pas encore pris sa décision. Des «efforts diplomatiques» sont toujours tentés, indiquait hier une source à Washington, pour «revenir au Conseil de sécurité [de l'ONU] si possible».
Après avoir beaucoup tergiversé sur la Syrie et laissé le pays s'enfoncer dans la guerre civile, l'administration Obama est donc prête à intervenir militairement. Mais elle souhaite le faire avec un maximum d'alliés occidentaux et régionaux, et de la façon la plus limitée possible. «L'idée est de réaffirmer l'interdit absolu des armes chimiques plutôt que de se mêler du conflit syrien», explique un diplomate.
«Crédibilité». Le secrétaire d'Etat, John Kerry, a commencé lundi à mobiliser l'opinion publique américaine en ce sens, racontant comment il avait visionné les atroces vidéos en provenance de la Ghouta et soulignant que «le sens de cette attaque va au-delà du conflit en Syrie lui-même». Le porte-parole de la Maison Blanche a poursuivi l'effort hier, en promettant la publication d'ici la fin de la semaine d'un rapport des services secrets sur le massacr