Il y aura saturation de symboles ce mercredi sur les marches du Lincoln Memorial à Washington : le premier président noir américain célébrera les 50 ans du «rêve» d'égalité et de fraternité formulé par Martin Luther King le 28 août 1963. Barack Obama, qui a déjà installé dans le Bureau ovale un programme original de la marche de 1963 et un buste de Martin Luther King, avant de prêter serment sur la bible du pasteur pour sa deuxième investiture, aura là une belle occasion de se mesurer à l'icône. «Le Noir n'est toujours pas libre», clamait Martin Luther King en 1963. Des «avancées énormes» ont été faites depuis lors, mais des «barrières» demeurent, lui a répondu Obama il y a quelques jours, donnant le ton de ces commémorations. Par sa seule présence à la Maison Blanche, Obama incarne les progrès spectaculaires de l'Amérique. Mais le rêve de Martin Luther King est loin d'être encore «réalisé», rappellent les militants des droits civiques rassemblés à Washington depuis ce week-end.
Racines. Si Barack Obama se montre aujourd'hui à l'anniversaire de la marche de Washington, aux côtés de ses prédécesseurs Bill Clinton et Jimmy Carter (George W. Bush a été invité mais il a décliné, disant se remettre d'une opération du cœur), c'est bien parce que Martin Luther King est mort, a osé le célèbre journaliste Tavis Smiley, un des rares intellectuels noirs restés très critiques envers Obama. En 1963, John F. Kennedy