Depuis le massacre présumé à l'arme chimique de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, mercredi dernier, l'hypothèse d'une intervention des Occidentaux contre le régime de Damas est de plus en plus crédible.
Quelle intervention ?
«Toutes les options sont sur la table», répètent les chancelleries occidentales. Un déploiement de troupes au sol ? Peu probable : le risque d'engrenage est trop élevé, les inconnues trop nombreuses, la suite pas préparée. Un soutien en armes aux rebelles ? Possible, mais le message ne serait pas assez fort. Le scénario privilégié semble être celui de frappes rapides et très ciblées à l'encontre d'intérêts stratégiques sur le sol syrien. «C'est la seule option crédible aujourd'hui», juge Vivien Pertusot, directeur de l'Institut des relations internationales (Ifri) à Bruxelles. «L'idée est d'adresser un message symbolique - signifier à Bachar al-Assad que les armes chimiques constituent bien une ligne rouge - tout en handicapant les capacités syriennes.» Mais sans aller trop loin non plus. L'objectif n'est pas de partir en guerre contre Bachar al-Assad. «Les Occidentaux veulent rester dans une logique de réponse à l'attaque de la Ghouta, pas s'engager dans une offensive. De ce point de vue, le choix des cibles sera crucial.» Selon le chercheur, il pourrait s'agir de bâtiments de communication, pistes d'atterris