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Libération

Les trois raisons syriennes des Occidentaux

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Le monde arabe en ébullitiondossier
publié le 27 août 2013 à 19h06

C’était le crime de trop, l’erreur de Bachar al-Assad.

Il y avait plus de deux ans que les Occidentaux le laissaient massacrer et bombarder sa propre population sans autre condamnation que verbale mais là, non, il y aura une réaction internationale, une réaction militaire, car ce n’est pas seulement qu’il eut été scandaleux qu’un recours aussi patent et massif aux armes chimiques n’eût pas de vraies conséquences.

Jusqu’alors, jusqu’aux morts de mercredi dernier, jusqu’à ces centaines de personnes, adultes et enfants, tuées par étouffement aux gaz, Européens et Américains n’avaient pas voulu s’engager dans ce conflit.

Lentement, chichement, ils avaient fourni quelques pétoires à l’insurrection, beaucoup moins de vraies armes que de gilets pare-balles et de bandes Velpeau. Ils lui avaient donné de l’argent et un appui moral mais s’étaient refusés à aller plus loin pour trois raisons.

La première était que la Chine et la Russie disposent d’un droit de veto au Conseil de sécurité, qu’ils l’opposaient à toutes les propositions occidentales et qu’en intervenant sans l’aval du Conseil, les Occidentaux auraient violé la légalité internationale et un peu plus ébranlé encore l’Organisation des Nations unies.

Ni l’Europe ni les Etats-Unis ne le voulaient car, malgré toutes ses faiblesses et son impuissance dans plus d’un conflit, l’ONU demeure le seul cadre de concertation internationale dont les décisions s’imposent, ou devraient le faire, à tous les pays du monde, grands et petits.

Les Occ